Chantiers Dubigeon :
Depuis le milieu du XVIIIème siècle, la famille Dubigeon travaille dans la construction de navires. Au début en bordure de Chézine, à Nantes, elle déménage ensuite à Chantenay et achète les terrains de la famille Crucy en bordure du canal de la ville pour développer leurs activités industrielles et portuaires. Sur ces terrains ce trouve déjà des activités industrielles, notamment les activités d'engrais et de pétrole des établissements Derrien.
Cependant à la fin du XIXème siècle celui-ci fermera ses portes. Les terrains serviront alors d'extension aux chantier navals.
Le père de la famille Dubigeon, Théodore, également maire de Chantenau entre 1852 et 1870, s'associe à ses fils dans une entreprise de construction en bois, en fer, et bateaux à vapeur.
Il faut attendre 1895 pour que les travaux de comblement du canal de Chantenay s'achèvent afin de créer le boulevard de Ceinture. L'entreprise se tourne alors essentiellement vers la Loire.
En 1917 les Ateliers et chantiers de la Loire rachètent les chantiers Dubigeon. Suite à cela les chantiers maintenant « Anciens Chantiers Dubigeon » se modernisent ce qui entraine la démolition et la construction de nouveaux bâtiments ainsi que la modernisation des appareils de production.
Cela engendre également l’expansion de la construction métallique. En 1938 l'entreprise rachète les bâtisses de la savonnerie Magra qu'elle transforme en magasins. Elle s'étend également en achetant des terrains et des constructions.
Le Cernat (répartition navale) occupent les édifices, puis les chantiers de l'Esclain. (En 2012, conscient de l'importance historique industrielle du site, chaque part de l'entreprise sera détenue par un propriétaire différent c'est le cas des créateurs de l'ouest avec chacune des activités différentes : chantier naval, artisanat, petite industrie, profession libérale).
Dans les années 1870 Théodore Dubigeon adapte l'activité exercée par le chantier au système de la propulsion à vapeur, avec le passage à la construction métallique de bateaux. Grâce à l'un de ses fils, Adolphe Dubigeon, la société se développe dans la réalisation de grands voiliers, donc un en particulier, connu à l'échelle nationale, le Belem,mis à l'eau en 1896 et encore en navigation.
Les chantiers Dubigeon continuent de bien fonctionner notamment après leur rachat par les Ateliers et chantiers de la Loire leur permettant de recevoir de nombreuses demandes de réparation mais aussi de construction de la part des ministères de la marine et des Colonies.
Après la seconde guerre mondiale, la société reçoit également des commandes de bateaux de pêche notamment. Une caisse de solidarité est créée, et assiste socialement les familles en difficulté. Le personnel créer une caisse de mutuelle de secours, la « Société Coopérative du Personnel des Anciens Chantiers Dubigeon" , qui compense le manque à gagner d'une interruption de travail. Durant les années 50 le commerce est prospère, les anciens chantiers Dubigeon se modernisent pour construire des Ferrys. En 1963, le chantier change de nom et devient «Dubigeon Normandie». En 1969 fusionnent les chantiers de l'industrie navale nantaise sur un seul site localisé sur l'Ile de Nantes. Mais finira par cesser toute activité près de 20 ans plus tard, en 1986, et la production est transférée à saint-Nazaire aux chantiers de l'Atlantique.
Le chantier Dubigeon a participé au développement économique de la ville de Nantes et à permis d'offrir de l'emploi. Il a construit des bateaux mythiques encores connus aujourd'hui.
Théodore Dubigeon, WIKIWAND
Le Belem, MER ET MARINE
Cgt chantiers Dubigeon, MHT-NANTES.PAGESPERSO-ORANGE.FR
