La manufacture des tabacs Nantaise :
Le modèle architectural de la manufacture de tabac à été imposé par l’état
L’État sous le règne du roi Louis XIV détient le monopole de la culture la fabrication et la vente de tabacs en France. Pendant la révolution de 1789 ce monopole est supprimé mais sera remis en place peu de temps après sous le règne de Napoléon I. La consommation de tabacs augmente sous le second empire et nécessite la création de manufactures sur le territoire français. Nantes, est une ville qui détient des atouts, elle est un grand pôle de consommation, et a en sa possession une voie de chemin de fer, et un port, qui permet une facilité d’échanges en important, et exportant la matière première et les produits manufacturés. Il a été convenu de choisir un quartier industriel, près de la gare. Le temps de construire la manufacture de tabacs à Nantes l’état et la ville financent l’installation d’ateliers provisoires (1856)
Les travaux débutent en 1861 et se poursuivent jusqu’en 1866 sous la direction supervisés par Eugène Rolland, ingénieur en chef du Service central des constructions de l’administration,en collaboration de Joseph
Fleury Chenantais, architecte nantais, à l’origine du Palais de justice et
de Notre-Dame de Bon Port. Nantes deviendra suite à cette industrie un producteur de cigares, cigarillos cigarettes et tabac haché.
Les manufactures de tabacs rassemblent trois types d’activités :
- le service administratif
-l’atelier de fabrication et des magasins
- les magasins
dans la manufacture il y une certaine rigueur, l’architecture du site est fait de sorte à éviter tout gaspillage. C’est une construction conçue pour le travail, mais pourtant esthétique.
La manufacture de tabacs nantaise est un grand employeur puisqu’elle permet d’offrir à la population de Nantes et ses alentours 1700 postes d’ouvriers dont 9 femmes sur 10 en 1878 (les femmes sont plus délicates et plus minutieuses, de plus elles sont payées moitié moins chère que les hommes pour leur travail)
Au sein de la manufacture la discipline est nécessaire, avant son embauche une enquête sur l’ouvrier est effectuée pour éviter tout fléau de la société pouvant nuire à son travail (alcoolisme, jeux d’argent, fréquentation de prostitués...).
Les ouvriers doivent être silencieux durant leur travail et des surveillants sont présents dans chaque ateliers (pour garantir la qualité et la rapidité du travail) et les ouvriers font objets de fouilles fréquentes (pour éviter le vol de marchandise)
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En 1880 un système d’aides et avantages est mise en place et entraîne une stabilité de la main d’œuvre. Au sein de l’usine les posts d’ouvriers se transmettent de pères en fils L’État s’efforce d’être un employeur modèle, en mettant en place un service médical, une caisse de retraite, des allocations lors de la naissance d’un enfant d’un employé, et des indemnités pour les orphelins et les veuves,la société de secours mutuel, un bureau d’épargne (1875), des cours du soir pour les adultes... . De plus étant donné le grand nombre d’ouvrières, il est opportun de mettre en place une crèche (1861), une école maternelle (1965). Mais tout ceci dans un intérêt particulier La crèche est payante et est mise en place dans le but d’attirer et conserver la main d’œuvre féminine tout en diminuant considérablement le taux d’absentéisme.
Lors de la fin des activités au sein de la manufacture en 1974, Alain Chénard maire de Nantes demande une réhabilitation des lieux Sa réhabilitation intervient seulement en 1983, et redynamise tout un quartier. Il s’agit d’une des premières réhabilitations d’un patrimoine industriel en France.
Après deux ans de chantier de 1981 à 1983, la Manufacture
ouvre, en tant qu’auberge de jeunesse, crèche,foyer pour personnes âgées, une médiathèque, des services municipaux, ainsi que des logements sociaux.
Les éléments techniques de patrimoine industriel, encore en place, sont conservés et mis en valeur : une chaudière dans la médiathèque, les
structures des fours à torréfier, la cheminée de 1947.
Nous pouvons conclure que la manufacture de Tabacs a permis l’essor de l’économie Nantaise, en dynamisant l’emploi, l’utilisation de voies de communication et la ville elle-même.
Manufacture des Tabacs au 19ème siècle, OUESTFRANCE
Ouvrier de la manufacture des tabacs, GENEANET
La future Maison de la tranquillité publique sera prochainement mise en place au sein de la Manufacture des tabacs, 20 MINUTES